Alors que même en septembre, la canicule a persisté dans un grand nombre de départements de France métropolitaine, une meilleure prise en compte du confort d’été dans la note du DPE s’impose désormais comme une évidence lors de l’achat ou de la location d’un bien. En effet, l’indicateur de la qualité du confort d’été hors climatisation apparaissant dans le rapport du DPE entré en vigueur depuis le 1er juillet 2021 n’est plus suffisant. Il est essentiel qu’il influe sur la note de performance énergétique, et ce, alors même qu’on se doute qu’une mauvaise note de type F ou G permet déjà de statuer sur la faible capacité d’un logement à maintenir une température confortable lors d’un épisode de fortes chaleurs. De plus, il faut aussi que la qualité du confort d’été sensibilise les propriétaires et les incite à l’améliorer en cas de mauvais résultat. Quel est l’état actuel de l’évaluation du confort d’été dans le DPE et pourquoi tout porte à croire que cette évaluation va être renforcée ?
DPE et confort d’été : une évaluation pertinente mais insuffisante pour améliorer la situation
Depuis le 1er juillet 2021, le rapport du DPE s’est enrichi d’un indicateur important : la qualité du confort d’été d’un logement, soit son potentiel à maintenir une température agréable même en cas de forte chaleur, et ce, sans l’utilisation d’un climatiseur. L’indicateur du confort d’été dans le DPE peut afficher trois niveaux de qualité : insuffisant, moyen ou bon. Son évaluation, qui n’est possible que lorsqu’il s’agit d’une maison individuelle ou d’un appartement, repose sur l’analyse de divers paramètres : l’isolation de la toiture ou de la couverture, la présence de protections solaires extérieures sur les baies orientées au Sud, à l’Est, à l’Ouest et en toiture, l’inertie du logement, son caractère traversant et la présence de brasseurs d’air fixes. Nouvelle information essentielle dans le contexte de réchauffement climatique actuel, cette évaluation du confort d’été comporte un inconvénient notable : elle n’a aucun impact sur la note de performance énergétique du logement et n’incite donc pas pleinement les propriétaires à réaliser des travaux en lien avec le confort d’été pour améliorer le résultat DPE de leur bien.
Confort d’été : le renforcement de cet indicateur dans le DPE et dans la rénovation est prévu
Le confort d’été est une problématique omniprésente à l’heure actuelle. Elle apparait notamment sous la forme d’enquêtes sur les villes qui comptent le plus de logements non protégés contre la chaleur. On peut citer aussi des rapports visant à alerter sur la précarité énergétique d’été (Fondation Abbé Pierre) ou à accélérer la rénovation énergétique des logements pour améliorer leur confort thermique en période hivernale mais aussi estivale (Commission d’enquête Rénovation énergétique). Le confort d’été est également présent au sein de décrets comme celui du 29 juillet 2023 portant règles d’hygiène et de salubrité des locaux d’habitation et assimilés. Il est aussi abordé lors d’interventions radiophoniques comme celle du ministre du Logement Patrice Vergriete sur France Inter le 24 août 2023 qui exprimait son souhait « d’intégrer cette problématique de canicules dans l’adaptation des logements ».
